Le pape François a déploré vendredi l'absence d'"avancées vers la paix" au Proche-Orient, près d'un an après le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, territoire palestinien dévasté.
"Excusez-moi de dire cela, mais je ne trouve pas qu'il y ait d'avancées pour (parvenir à) la paix", a déclaré le jésuite argentin lors d'une conférence de presse à bord de l'avion le ramenant à Rome au retour de Singapour.
Interrogé sur une frappe israélienne le 11 septembre visant une école transformée en abri pour des Palestiniens déplacés et qui a fait 18 morts, selon la Défense civile de Gaza, le pape a répondu : "Je ne peux pas dire si cet acte de guerre est trop sanguinaire ou non."
"Mais s’il vous plaît, quand on voit les corps des enfants tués, quand on voit cela, parce qu'on a présumé qu'il y avait là quelques combattants, et qu'on assiste au bombardement d’une école... C'est laid. C'est laid...", a-t-il dénoncé.
"Parfois, il se dit que c’est une guerre défensive. Mais parfois je crois que c’est une guerre de trop", a regretté François.
Le Saint-Siège "travaille" en faveur d'une médiation, a assuré le pape en précisant s’entretenir "tous les jours" par téléphone avec la paroisse de Gaza.
"Là-bas, il y a 600 personnes, chrétiens et musulmans, mais ils vivent en frères. Ils me racontent des choses laides, difficiles", a-t-il affirmé.
"Au bout du compte, celui qui gagne la guerre essuiera une grande défaite. La guerre est toujours une défaite, toujours ! Sans exception. Nous ne devons pas l’oublier", a répété le chef de l’Eglise catholique.
La Rédaction (avec AFP)